salut.

la saison 3 de sex education est sortie le 17 septembre, pour mon plus grand plaisir. en effet, cette série m'a marquée depuis la saison une pour son utilisation remarquable des clichés et stéréotypes (le side character gay, la fille désagréable sans raison..) et sa façon de les déjouer. de plus, j'ai rarement vu une série donner autant de visibilité de manière complète et intelligente. et oui, à moordale, les personnages homosexuels ne sont pas la pour n'avoir que leur orientation sexuelle comme trait de caractère (oui riverdale je vous parle).

netflix qui ressort souvent les mêmes défauts dans ses programmes adolescents américains tape fort avec sex education, dont la hype est totalement justifiée à mon sens. la série traite de sexualité, mais également de pleins d'autres choses avec pertinence et sans sexualiser ses adolescents (oui euphoria je vous parle).

clinique de conseils et rapprochements saison une, chlamydia et dérapages saison deux, mais que penser de cette saison fraichement arrivée ?

> l'article contient des spoilers, et traite de sexe / sexualité.

sex education s3 : on en pense quoi ?

 

à peine lancé.e.s dans les noueux épisodes, on retrouve l'essence de sex ed : la musique, le cadrage.. malgré une colorimétrie légèrement différente (et qui rafraîchit toujours un peu), on se replonge très vite dans l'univers Moordale, et ça fait du bien.

j'ai regardé la saison en une après-midi, et j'ai passé un super moment. néanmoins, mon visionnage a été  très condensé et m'a demandé un certain recul quant aux différents aspects qu'abordent la série. en effet, sex ed a la particularité de se focaliser sur le développement de chacun, plutôt que sur des événements communs, ce qui engendre une multitude de sous-intrigues. mais est-ce que cette saison 3 a continué son pari de divertissement tout en étant instructif ?
j'adore apporter du suspense. la série se concentrant sur énormément de thèmes et de relations différentes, zoomons sur les aspects phares de cette saison.

 

RUBY ET OTIS : LE DÉVELOPPEMENT QUE JE N'ATTENDAIS PAS MAEVE ET OTIS, RETOUR À AVANT.. OU PAS NOUVEL.LE ÉLÈVE : CAL, ET LA NON-BINARITÉ DANS LES ESPACES SCOLAIRES eric et adam : surmonter ses problèmes pour l'autre ? du côté adulte : jean enceinte, jakob, maureen et mr groff SIDE THINGS ;

 

ruby et otis : le développement que je n'attendais pas

eh oui, une soirée torchée n'a pas suffit à ces deux là. débutant par du sexe occasionnel depuis les vacances d'été, ruby et otis offrent à la surprise de tous un certain développement au sein de leur relation. il semblerait que ces deux-là aient quelques atomes crochus, puisqu'ils partagent plusieurs moments forts durant la première partie de la saison : entre autres le bowling avec Éric et Adam, et la rencontre du père de ruby.
ce n'est pas une relation sur laquelle j'aurais misé, dans la mesure où je m'attendais à ce que les choses s'arrêtent après qu'otis se rende compte que les chemise et le gel ne sont pas faits pour lui. je pense néanmoins que creuser était une formidable idée, qui offre une dimension nouvelle au personnage de ruby, et qui permet de voir otis également sous un nouvel oeil.
cela fait bizarre de voir ruby dans une position vulnérable, et elle a (je pense) attiré la sympathie de beaucoup de monde en quelques épisodes, alors que tout le monde la méprisait pendant deux saisons. bravo aux scénaristes.

   

ma réaction après le "je t'aime" non retourné fut légitimement de détester otis ; même pas parce qu'il n'est pas amoureux d'elle, mais à cause de sa manière de se comporter après. 

"otis : and I don't know if you actually love me love me.
ruby : i introduced you to my dad"

depuis la saison 2, j'ai du mal avec otis. c'est un super personnage principal car il permet une narration fluide, et je le porterai toujours dans mon coeur parce qu'il a toujours été bienveillant, mais s'il-vous-plaît que s'est-il passé pour qu'il vrille à ce point ? s'adresser à ruby de la sorte me rappelle la soirée chez lui où il a dit a maeve qu'elle était la personne la plus égoïste qu'il connaissait. cette soirée-là, il a aussi ridiculisé ola, que je ne porte pas particulièrement dans mon coeur mais qui ne méritait certainement pas ça.
bref, je n'étais pas spécialement partisane qu'otis s'engage dans une relation cette saison-ci, puisqu'il a selon moi beaucoup de choses à régler de son côté ; notamment apprendre le juste milieu entre aider les gens et penser à soi.

 

maeve et otis, retour à avant.. ou pas

aussi étonnant que ça puisse vous paraître, otis et maeve sont sûrement la partie qui m'a le moins intéressée de la saison. du moins de la première partie. j'étais heureuse de les voir enfin se dire les choses honnêtement, sans quiproquo ni messages supprimés. maaais je ne peux pas dire que c'était ce que j'attendais de cette saison les concernant.
otis et maeve étaient vraiment vraiment mignons.. saison 1. entre les drames et les malentendus, la possibilité d'une relation a définitivement été enterrée par la soirée de la saison 2. et je ne comprends pas pourquoi les scénaristes ont voulu continuer de jouer sur ce semblant d'alchimie encore là malgré le fait qu'ils soient tous les deux passés à autre chose. sex ed a toujours été à propos de découvrir l'autre en tant qu'adolescent, mais entre otis et maeve ils se sont cantonnés à l'histoire d'amour qui ne veut jamais bouger, et je ne suis pas sûre d'en être une grande fervante.

alors est-ce que papa netflix a toqué à la porte de la direction pour glisser un peu de fan-service ? je ne sais pas, mais j'ose penser que non. cependant, je ne comprends pas ce souhait de mettre ces deux-là ensemble en dépit de tout ce qu'ils doivent gérer indépendamment. maeve venait de s'engager (plus ou moins, ça n'a jamais été clair) avec isaac tandis qu'otis venait de briser le coeur de ruby — il n'y avait aucune circonstance ni raison pour les rapprocher si ce n'est le forcing narratif de l'oubli des élèves à une station service.

 

la fin douce et mignonne auxquels ont le droit nos deux protagonistes pourrait être liée aux rumeurs de départ d'emma mackey. en effet, le bruit court que l'actrice ne reviendrait pas pour la saison 4, pour des raisons ignorées ; cela expliquerait la fin de la saison, et la raison pour laquelle ils ont tout de même voulu accorder à maeve et otis un semblant de relation cette saison-ci.

bref, j'attends vraiment de voir ce qu'ils vont faire d'eux saison 4, je pourrais être agréablement surprise. en tout cas, pas la consécration de mon côté même si ça doit l'être pour beaucoup. maeve et aimee suprématie.

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mention spéciale à isaac et maeve qui ont eu des interactions bien plus intéressantes au cours de la saison. je ne les veux pas vraiment ensembles, les circonstances ne sont pas les bonnes et isaac a bien merdé ; mais ils ont donné l'une des plus belles scènes romantiques de la série selon moi (cf ep. 4).  c'est une scène avec tellement de douceur et de tendresse, et qui permet de donner de la visibilité aux relations avec une personne handicapée et tout sonnait bien, je suis vraiment triste que les gens n'en ai pas parlé plus que ça. est-ce que j'ai pleuré durant ce passage ? oui, quelle question. je suis la drama queen de vos coeurs.

 

nouvel.le élève : cal, et la non-binarité dans les espaces scolaires

chaque saison arrive avec une petite flopée de nouveaux personnages. entre autres, nous avons pu découvrir cal, un.e nouvel.e étudiant.e qui se lie rapidement d'amitié avec notre (ex ou pas) délégué-surveillant jackson. et parmi tous les nouveaux duos qu'on a pu avoir cette saison, l'interaction entre ces deux-là pourrait bien être première dans mon classement. une alchimie indéniable et des dialogues toujours agréables, j'ai toujours adoré les voir à l'écran.
l'angle scénaristique qui a été utilisé vers la fin de saison est par ailleurs intéressant et apporte de la profondeur aux aspects de la non-binarité qui sont traités ; jackson montre une perception erronée de saon ami.e, biaisé par des constructions cis-normées omniprésentes. j'ai hâte de voir comment tout ça va être traité prochainement, et j'espère vraiment que marchetti se familiarisera à la beauté de la fluidité du genre.

je n'ai vu cal que quelques épisodes, et iel est pourtant parmi mes personnages préférés. on avait encore jamais vu une telle aura dans sex ed ; un cool sans précédent, et une énergie débordante qui fait toujours sourire. ma seule tristesse est de ne pas en savoir plus à propos d'ellui — je veux dire au-delà de ses sorties avec jackson et de son identité.
à ce propos, m e r c i à ce programme de donner un arc consistant à une personne transgenre. en effet, cal permet d'aborder le quotidien d'une personne non-binaire, et notamment la manière dont les établissements scolaires ne sont pas adaptés aux élèves queers, étant encore bien trop encrés dans un système binaire. si le show n'insiste pas tant que ça sur le personnage de cal cette saison, il nous permet tout de même d'avoir une perspective de ce qu'expérimente une personne non-binaire à l'âge adolescent. et c'est une bouffée d'air frais, car sex ed réussit à nouveau son pari d'instruire et de déconstruire les normes de manière consciente et forte.
j'ai hâte de revoir cal, en espérant apprendre tout pleins de nouvelles choses sur ellui.

"here's the thing ; I'm still figuring out so much shit about myself, I can't carry you too (cal to jackson)"

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en parlant de nouveaux personnages, il faut bien que j'aborde la très charmante nouvelle proviseure.
je pensais qu'on en avait fini avec les figures d'autorité caricaturales, mais non. alors la décision de mettre en place une autorité abusive à combattre est efficace, particulièrement dans un show qui souhaite abattre les tabous puisque ça permet une perspective visuelle ; hope représente les clichés et les constructions d'avant, les étudiants de moordale veulent l'abattre.

néanmoins, j'aurais apprécié voir un personnage plus nuancé. il est trop facile d'avoir un personne pour grand méchant loup, et de lui accorder une ou deux scène pour montrer que c'est aussi un humain. j'ignore si on la reverra dans la prochaine saison, et si c'est le cas j'attends quelque chose d'au moins aussi intéressant que le père groff.

 

eric et adam : surmonter ses problèmes pour l'autre ?

eric et adam nous ont servi parmi les scènes les plus mignonnes, notamment grâce au développement d'adam tournant autour d'apprendre à exprimer ce qu'il ressent, et la décontraction de certains comportements liés à la masculinité toxique (je pense par exemple à la confusion d'adam qui n'arrivait pas à faire comprendre la position qu'il souhait avoir lors de leurs rapports). 

pourtant, plusieurs choses plus ou moins directes les conduisent à finir les saisons séparés. alors, que se passait-il entre les scènes toutes mignonnes de complicité ?
et bien, il est difficile de mettre les mots exacts sur ce que traversent individuellement eric et adam.

    

adam a tout un arc narratif sur ses problèmes de gestion d'émotions, et plus globalement d'expression de ses émotions. cet arc s'inscrit parfaitement dans la lignée des précédentes saisons, où il n'arrivait pas à canaliser son manque d'estime et de confiance. le problème, c'est qu'il a plus ou moins trouvé ce biais de canalisation à travers la dépendance affective. il est tellement accroché à eric qu'il est prêt à passer l'éponge sur sa tromperie, car il n'est pas prêt à le sortir de sa vie. on peut voir à la fin de l'épisode final qu'adam n'a clairement pas fini son chemin, et qu'il a besoin de s'affranchir de certaines choses avant de pouvoir entretenir une relation saine.

pour eric, les choses sont encore un peu plus compliquées à expliquer. ce personnage a toujours eu une problématique narrative tournant autour de l'affirmation de son identité, et il est difficile de dire ce qu'il en était lorsqu'il était avec adam. il me semble qu'eric n'a pas envie d'avoir le fardeau de quelqu'un qui ne peut pas assumer l'entièreté de qui il est, car il en a déjà trop bavé lui-même. cela explique dans quelles circonstances il a fini par embrasser oba — ce sont des circonstances que je n'excuse bien entendu aucunement, mais c'est une scène qui m'a vraiment étonnée la première fois que je l'ai vu, comprendre les actions d'eric sur les derniers épisodes m'ont demandé un certain recul.

bref mon sentiment quant au destin des ces deux est assez ambivalent. j'ai beau les trouver très mignons ensemble, je ne peux m'empêcher d'avoir en tête la mécanique originale entre les deux. le syndrome de stockholm n'est pas aussi commun que les séries essayent de nous le faire croire, et il n'est pas sain de bâtir une relation sur une dynamique de base abusive et oppressive envers l'un par l'autre.

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je n'ai pas forcément compris l'utilité de rahim cette saison. le voir m'a fait plaisir, constater qu'il n'était la que pour chier sur des voitures et être un ressort d'humour par la caricature du français perché, un peu moins. un peu triste de le voir relégué au simple rôle de comique occasionnel, un développement hors d'être le centre d'interêt d'eric aurait été sympa. quoique sa nouvelle amitié avec adam est mignonne, je me demande ce qu'ils en feront.

l'arc caca en france était l'un des plus beaux chef d'oeuvre qui m'ait été donné de voir cependant. des larmes de rire.

 

du côté adulte : entre familles recomposées par une grossesse et arcs rédempteurs

nous avons laissé une jean enceinte au dernier episode de la saison 2. et en effet, le ventre a bien grossi, les emmerdes également. la charge d'un enfant a rapidement posé la question du réengagement avec jakob, afin de composer une famille. et bien que l'arc de jean individuellement soit très intéressant, je suis lassée de cette intrigue. c'est tout love, puis finalement non parce qu'on se rend compte que la vie c'est pas que l'amour, puis oui puis non, jamais rien n'est au beau fixe entre jean et jakob. la situation ola et otis sous le même toit en tant que demi-frère et soeur alors qu'ils sont ex aurait pu également être évitée, je ne sais pas si c'était la meilleure des idées.
en tout cas merci aux scénaristes de m'avoir flanqué la peur de ma vie avec l'hémorragie post-accouchement de jean, je crois que j'étais au bord de l'arrêt cardiaque. n'empêche que malgré ses (gros) défauts, je l'aime, parce qu'elle est attachante notre maman collective (et parce qu'elle est jouée par gilian anderson).

d'un autre côté, mr groff est passé de dictateur du lycée à perdre sa famille et son emploi. changement drastique, qui permet l'évolution et la découverte d'un personne humain (si, je vous jure), vulnérable et qui montre une volonté de changer. l'impensable se produit à chaque épisode dans cette série, je l'ai compris lorsque j'ai commencé à apprécier ruby.
au contraire de l'arc hope, ce cheminement rédempteur appuyé par deux saisons précédentes d'autoritarisme est très réussi. on a l'occasion de voir un mr groff qui souhaite de racheter et qui a une volonté de changer (quand il est en train de faire sa cuisine snif snif).
je n'ai aucune idée de ce qu'il adviendra de son histoire entre lui et maureen, je ne pense pas qu'elle soit prête à se remettre avec lui, et en même temps certains éléments tendent à introduire la reconstruction potentielle d'un lien pour la prochaine saison. hmm, je ne sais pas.

 

SIDE THINGS ;

quelques dernières choses à mentionner à propos de la série ;

• maeve et aimee sont des âme-soeurs. ne me parlez pas de cette scène où elles décident d'être leurs mamans respectives je l'ai effacée de ma tête because they belong together. je ne comprends d'ailleurs pas la volonté de faire un personnage aussi lesbian-coded que maeve (elle a littéralement un poster "lesbians on ecstasy...) pour ne la faire sortir qu'avec des garçons. et j'aurais osé espérer un arc narratif autour de l'hétérosexualité compulsive et du lesbianisme pour elle saison 4, mais les rumeurs sur le départ d'emma mackey me poussent à me contenter du semblant d'apothéose maeve-otis. la dispute entre les deux meilleures amies m'a d'ailleurs faite tellement mal au cœur, je hais les scénaristes.
  
  
• maureen et aimee est ce duo que je n'attendais pas, mais dont je ne peux plus me passer. littéralement les deux personnes les plus mignonnes que netflix ait enfanté.
  
       
  
  
• je regrette profondément le traitement dont a eu le droit viv. elle est passée d'un personnage au développement vraiment cool à une personne détestable, et ça m'énerve un peu. j'apprécie par contre le peu de scène qu'elle a eu avec cal et jackson après être revenue à la raison, ces trois-là sont incroyable.
  
  
• enfin, je pense que l'aspect de la série qui ne cessera jamais de m'émouvoir est l'amitié entre eric et otis. ils ont l'une des plus mignonnes amitiés, hors des normes "masculines" et juste là pour viber. l'une de mes relations platoniques favorites du show, si ce n'est ma préférée.

 

sex ed ne s'est pas reposé durant cette troisième saison, et je l'applaudis pour avoir réussi à conserver son énergie si unique. les sujets de la série sont toujours traités aussi habilement, sans tomber dans quelque chose de grotesque ou de forcé.
les larmes sont venues à plusieurs reprises durant ces huit épisodes, plus que précédemment ; bien des moments de la saison m'ont surprise, et dans le bon sens du terme. 
en revanche le forcing otis-maeve est décevant à mon sens. je suis attristée de n'être déçue que par ce qui est l'histoire phare de la série, mais ça ne colle pas pour moi. pour un programme qui s'attelle à montrer que les années lycée sont à propos d'expériences et de choses inattendues, il est étrange de se cantonner à la facilité que tout le monde attend, et j'en suis pas forcément satisfaite. maeve et otis n'ont pas rendu mon expérience de cette saison vraiment désagréable, mais j'aurais voulu d'autres choses pour chacun d'eux.

quand on sait que sex education était une série sur laquelle netflix avait décidé de laisser carte blanche, on s'aperçoit qu'ils devraient le faire plus souvent. vraiment contente qu'un tel programme existe, et d'avoir l'occasion de grandir avec.
aimee est mon personnage préféré et rien de ce que dites ne pourra changer ça.

je me retire désormais, un dst de socio m'attend mardi. prenez soin de vous <3

ana.

ps : friendly space ninja, dont j'avais beaucoup aimé la première vidéo sur sex ed, en a refaite une sur la saison 3. son avis dessus est plus mitigé que le mien, et il soulève des points vraiment intéressants qui m'ont permise de comprendre aussi pourquoi j'ai trouvé mon visionnage de temps en temps étrange (le programmes a toujours gardé son énergie originale, mais prenait parfois de drôles de directions). je vous en laisse le lien : Sex Education 3: Too Much Of A Good Thing.