salut.

j'avais pensé à faire une série d'articles avec mes quelques conseils que j'ai retenu des séances de larmes de mes ami.e.s, vous savez dans l'esprit self-love s'accepter je chie des marguerites. puis je me suis rendue compte que j'étais plutôt mal placée pour cela, ayant moi-même beaucoup à améliorer de ma personne (et n'ayant même pas vécu le quart d'une vie nan mais qui suis-je).

cependant, pâtissant moi-même d'un défaut étant la gentillesse excessive (et je t'assure que ce n'est pas seulement le défaut que tu donnes quand à un entretien d'embauche quand on te demandes ton pire défaut et que tu ne veux pas te rabaisser), cela cause certains soucis liés au fait d'imposer ses limites au gens. je suis, la plupart du temps, incapable de refuser quoique ce soit ou de m'énerver pour ce que j'estime "peu" car je suis effrayée de déranger et qu'on me reproche mon attitude. j'essaye avec le temps d'y travailler, et cela m'amène à l'objet de cet article :

je ne sais pas qui aura besoin de lire ceci, mais à vous comme à moi — il est temps d'imposer ses limites.

savoir imposer ses limites, c'est savoir dire non, savoir refuser en règle générale. et c'est une règle qui est importante pour vous-même. mais je pense que je ne vous apprends rien.
bref, il faut savoir fixer ces limites avant qu'on ne vous pense lae monsieur-madame service. car rendre des services n'est pas un mal en soit ; ne pas savoir les refuser en est un — donc, on apprend à dire stop lorsqu'on sait qu'on ne peut pas accomplir cette tâche au dépens de notre temps de repos ou de notre santé mentale.
et si les personnes de ton entourage que tu estimes sain sont prêtes à dépasser ces limites car elles savent que tu n'es pas totalement prêt.e à les imposer, alors ce ne sont pas les meilleures personnes pour toi.

souvent, on oublie ces limites parce qu'on absorbe le mal-être d'un groupe. ça se manifeste par tout pleins de choses : laisser passer des réflexions pourtant blessantes, accepter tout et n'importe quoi dans le but de ne pas causer d'ennui ni de mouvements. et j'ai une grande nouvelle pour toi : NON. ce n'est pas à toi de mettre en cause ton humeur, tes insécurités et que sais-je, aux bienfaits d'un groupe qui, visiblement, ne respecte pas tes souhaits.

en essayant de chercher plus d'informations sur ce problème, je suis tombée sur divers articles qui m'ont call out de manière assez sévère (mdr j'étais au bord des larmes à la fin..).
mais ils soulèvent plusieurs points assez intéressants, notamment par rapport à la confiance en soi, et à l'amour qu'on cherche chez les autres. cela m'a permis de mettre la main sur quelque chose que j'avais du mal à identifier : on ne peut pas combler l'amour que l'on arrive pas à se donner par celui des autres. et je ne veux pas sonner moralisatrice lorsque je dis ça parce que je suis pareille, mais c'est quelque chose que tout le monde a besoin d'entendre.
nos problèmes de confiance en nous ne peuvent pas se résoudre par une quête d'amour et de validation auprès des autres.. en partie parce que c'est peine perdue, et également car ce n'est pas sain, ni pour nous et ni pour les relations que nous entretenons.
la gentillesse dans son excès crée inévitablement une certaine dépendance aux gens, et relate d'un certain manque d'estime. ce sont malheureusement des choses qu'il faut comprendre et intégrer lorsqu'on essaie de changer ce comportement (et il le faut), car il n'y a au final que notre propre personne que ça détruit.

j'ai eu un peu de mal à écrire cet article, en partie car je l'ai fait pour moi avant de l'écrire pour quelqu'un. mais j'essaye vraiment de m'améliorer, et j'espère que ça servira à quiconque en a le même besoin.

avoir confiance en soi n'est jamais un chemin linéaire, mais ose dire non la prochaine fois. sans penser à la tierce personne, car il faut aussi penser un peu à soi. parce que personne ne le fera à notre place. et oui, gagner confiance et en estime est long et difficile, mais je te promets que tu tues ça, et que tu peux y arriver.

paix et amour,

ana.