• les états d'âme d'une année de changements

    des bribes de notes, d'anciennes chansons, de vieux textes et des artistes qui m'ont marquée. deux mille vingt-et-un et deux mille vingt-deux furent une sacré période, presque révolue. je ne saurais dire si elle me manquera.

    les états d'âme
    d'une année de changements

     

     


    septembre 2021

    Alexia avait conscience de l’agacement qu’elle provoquait par moment. Ce n’est pas qu’elle y était indifférente, c’est simplement qu'il s'agissait quelque part de ce qui donnait à sa personne de la profondeur. Sans sa répartie, elle se disait que les gens ne la percevraient que comme la déglinguée qui parle de trucs morbides les trois-quarts du temps.

    "J’arrive pas à comprendre ce que t’aimes dans l’idée de prendre le bus, objecta-t-elle.

    - Oh, j’aime juste regarder le paysage qui passe, lui répondit Iris.

    - Le paysage de la même forêt du même trou paumé qu’on voit tous les jours ?

    - Nan, c’est juste, la manière dont le paysage passe. Il change selon la musique que j’écoute. J’ai beau voir la même chose chaque jour, selon les notes, le rythme de ma musique je ressens plus le bus qui avance, l’horizon lointain, l’idée que l’image devant mes yeux passe très vite. Y a toujours quelque chose de différent, ça me permet d’avoir un moment de répit."

     

    9 mars 2022, 01:53

    quand on veut voir le bon, on ne peut pas s’arrêter avant d’avoir fini. mais c’est dur d’y croire quand on croit même pas vouloir rester. je ne sais pas trop ce que j’ai à accomplir ici, je me vois rien accomplir. honnêtement, je suis fatiguée et je l’ai toujours été. un jour j’ai dit à peine arrivée au lycée, en pleurant, que je voulais juste rentrer chez moi. c’est un peu ça en permanence. j’ai pas spécialement envie de mourir, je veux juste quitter cette vie.

     

    "Kissing Does not Kill: Greed and Indifference Do était un projet d'art politique qui manipulait les stratégies publicitaires et médiatiques afin de toucher un large public avec des informations sur le sida et ses problèmes complexes." (creativetime) gran fury, kissing doesn’t kill: greed and indifference do, nyc 1989

     

    23 octobre 2021, 16:42

    c'est les vacances. et j'ai envie de quelque chose de nouveau.

    j'en ai connu des moments où je sortais l'appareil tous les jours, où le processus créatif venait à moi les bras ouverts. en ce moment, c'est un peu la page banche. mon groupe d'amis est à l'agonie que je le veuille ou non, c'est compliqué de créer dans cet environnement (en tout cas dans la production de vidéo), j'ai bien envie d'écrire pour voir où en est mon niveau rédactionnel, mais je n'ai pas d'idée précise.

     

    « Le nous de la rhétorique gouvernementale est un nous fictif. »
    - Françoise Vergès

    2 février 2022, 17:26 - session compo avec les copains

     ‘cause love is just an ideal
    it’s just an ideal
    i’ve never felt like knowing myself

    love is just an ideal
    it’s just an ideal
    like someone else could fly for you

    never been in love, never been touch with you before
    never seen aurora, never laying on your couch anymore



    10 novembre 2021, 07:39

    une sitcom à propos de gens qui font des caricatures. 
    (je ne vais pas vous mentir je n'ai aucune idée de pourquoi cette note existe mais elle existe vraiment)

     

    two female impersonators backstage, nyc 1962    mia villiers-farrow on a bed, 1964     an empty movie theater, nyc 1971    untitled 10, 1970 - 1971

    diane arbus, photographe de rue au xxè siècle. portaits, clichés en noirs et blanc. artnet.

     

    24 avril 2022, 00:33

    c’était la dernière semaine avant les vacances de printemps, et elle avait le goût d’une fin d’année. on a fait beaucoup de musique, et parlé de beaucoup de sujets existentiels. best part, daniel caesar & h.e.rc’était bien. l’ambiance de fin d’année et la réalisation que notre expérience lycéenne comme à toucher à sa fin crée une nouvelle synergie dans le groupe, une sorte de pré-nostalgie qu’on anticipe tous. (cf. le temps de nostalgie est un temps de questions)

    ces “vacances” vont être sous le signe de la révision : une période sous laquelle je ne peux craquer puisque les épreuves de spécialité m’attendent à la rentrée. je ne peux prédire si je tiendrai à la pression, l’avenir nous le dira.
    listening to BEST PART, DANIEL CEASAR & H.E.R

     

    7 mai 2022, 13:57

    lorsque le temps est doux même quand l'heure est tardive, rentrer seule est l'un de mes passe-temps préférés. enfin, c'est pas une activité à proprement parlé mais ça donne lieu aux introspection peut-être les plus tristes mais aussi les plus matures que je peux entretenir avec moi-même. vous savez, ces réflexions où vous finissez par pleurer mais où vous savez que ces larmes avaient besoin de sortir ? elles ont une forme de douceur ces larmes. parce qu'elles sont une forme de réconciliation avec soi. quand bien même elles peuvent traduire le désarroi, la tristesse quand on sa propre existence, elles sont la prise de conscience qu'on n'a que soi.

     

    18 septembre 2022, 19:28 - sur vieille boucle qui prenait la poussière sur mon disque dur

    par blue moo, pinterestonly see them by the streetlight
    they told me you can’t fake love 
    yet they don’t know what they talk about
    he’s handsome and nice and i let him slide, come on

    messed up kinda girl but i tryna move
    tryna be rude, tryna feel it loose
    but it comes from something else
    before you fixe the world you should try fixing yourself  

     

    12 novembre 2022, 01:41

    la pratique générationnelle d’internet a conditionné une forme de contrôle, chez chacun.e d’entre nous. j’ai l’impression. un contrôle de nous-même, car on ne partage que ce qu’on souhaite partager, même ce qui paraît le plus authentique. cela implique deux réalités. la première, c’est qu’on ne choisit pas un être, mais une perception. l’attention est moindrement accordée au plaisir de soi à soi-même, plutôt qu’à l’envie de renvoyer l’image précise qu’on idéalise de soi. nous ne sommes pas des « nous sommes », mais des « nous pourrions être ». voire des « nous devrions être ». ce qui m’amène à la deuxième chose : la distance entre ce qu’on croit dégager et ce que nous sommes, une distinction inaliénable car en dépit du contrôle qu’on a sur notre image virtuelle car on ne peut pas ne pas être dans la réalité, crée une forme de mal-être nouvelle. l’acceptation est entravée par l’idée que l'on atteindra jamais l’autre soi édulcoré qu’on a fixé sur un écran. pour peu qu’il soit un « soi ».

    les gens un peu narcissiques sur un écran, on est aussi les plus tristes. les réseaux sociaux sont un creux. on plutôt, nous avons un creux, que seul eux ont pu remplir.

     

    en attendant que deux mille vingt-trois arrive (et même après), prenez soin de vous,

    ana.


  • Commentaires

    1
    Lauracheval
    Dimanche 4 Décembre 2022 à 11:33

    je te suis alors suis moi !!!

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